Organisé par Cinedelta, le Festival itinérant du Film documentaire qui s'est déroulé du 1er au 9 février 2017 en Egypte vient de se clôturer. L'occasion de revenir sur ce programme.
Programme d’éducation au film documentaire créé en 2016, Cinedelta est un projet de coopération internationale entre la maison de production égyptienne Fig Leaf Studios et l’ONG italienne Ricerca e Cooperazione. Il cofinancé par l’Union européenne et mis en oeuvre en partenariat avec le Goethe Institut, le SwedAlex, l'Institut danois - DEDI, l'Institut Français d'Egypte, le British Council, l'Ambassade des États-Unis en Egypte et le Musée des Beaux-arts d’Alexandrie. Son objectif, produire et diffuser des films documentaires issus de la région du delta du Nil. Dans un article de Yasmine Zohdi publié dans Mada Masr, le coordinateur du programme, Ahmed Fouad Rageb, revient sur le choix d’implanter le projet dans le Delta. Il souligne que cette région a toujours été marginalisée, socialement et économiquement. Un manque sérieux de services sévit, notamment en ce qui concerne la culture et l’éducation. Ce choix a donc été dicté par l’envie de combler certains de ces écarts.
Ce projet propose à 20 étudiants de participer à une série d’ateliers, conférences et master class pendant six mois. Alliant la théorie à la pratique, ils étudient le documentaire sous tous ses aspects, explorant les différents métiers du cinéma, et pas uniquement la réalisation, et participant à des ateliers allant de la scénarisation à l’industrie cinématographique en passant par la réalisation, la production, le tournage, la technique, le montage. Les cinq ateliers initialement prévus se sont vus rapidement évoluer jusqu’à atteindre le nombre de 25 avec l’intervention de mentors et cinéastes nationaux, régionaux et internationaux. Point culminant du programme, le Festival itinérant du Film documentaire qui diffuse les oeuvres réalisées dans la cadre du programme dans la région du delta décerne un prix aux meilleures productions. Les lauréats se voient obtenir des résidences professionnelles à l’étranger afin d’approfondir leurs pratiques.
Aujourd’hui, Cinedelta souhaite donner de l’ampleur à son programme en développement les activités culturelles et autour du cinéma dans cette région, mais également en touchant encore plus d’étudiants venant du Delta, en offrant à leurs films une plus grande visibilité et en créant des partenariats avec des écoles de cinéma à l’international pour mettre en place des programmes d’études et d’échanges. Dans un article Rana Khaled publié dans Daily News Egypt, les fondateurs de Cinedelta envisageraient également de créer une formation universitaire dédiée. Cependant, les procédures s’avèrent assez compliquée, celles-ci demandant une collaboration avec différents ministères.
